Le chant hivernal

Tel un compte à rebours au loin sonne la cloche.
Lorsque tombe la nuit sous le frimas glacial,
Lentement, dos courbé, le passant se rapproche
De sa douce chaumine en ce choeur hivernal.

Tiedeur de nos abris où crepitent les flammes
Qui dansent sous nos yeux, ô ! riche apaisement
Cocon subliminal pour les coeurs et les âmes
En ces jours rigoureux quand le froid est tourment.

Pas un souffle au dehors ne fait trembler la branche
Muette et desséchée en ces jours noirs et lourds
Et la plaine s’endort sans craindre l’avalanche
Au toucher duveteux des flocons de velours.

Le temps est à l’orage et voit tomber la neige
Ou s’invite pâlot, un soleil hésitant ;
En silence il assiste au merveilleux manège
D’un blanc cortège en fleurs dans un ciel envoûtant.

L’hiver à ceinturé de sa blancheur poudreuse ;
La forêt, le clocher, le bourg, les habitants.
L’oiseau n’a plus de nid, son ombre miséreuse
Attendra que l’hiver cède place au printemps.

Claudem

CHANT AUTOMNAL

CHANT AUTOMNAL (Sonnet irrégulier)

Le jour se cristallise empourpre un coin du ciel
Et flemmarde à pas lents vers la saison d’automne
Dans l’éther cristallin qui rend mon âme atone
Se tourne mon regard vers ses couleurs de miel.

La feuille frissonnante en cette aurore exquise;
virevolte et frémit ; soupire en s’esquivant,
Et frétille dans l’air où l’emporte le vent 
Quand la saison blafarde enfile sa chemise.

De sa couche, endormi, se lève un beau soleil ;
revêtant son habit dans un demi-sommeil,
Nous offre un camaïeux de couleurs qu’il peaufine.

Il frôle le silence enfoui dans mon coeur;
qui se laisse bercer par cette aube divine
Et  mon doux vague à l’âme exalte en sa splendeur.

ClaudeM.

LUMIERES D’AUTOMNE

LUMIERES D’AUTOMNE

Ebloui de lumière aux douceurs vagabondes,
Mon coeur au loin voyage et serpente les airs
Car il est des instants délicieux et clairs
Lorsqu’une mélodie éclabousse les ondes.

Lentement je me perds dans de fraîches osmondes *
Qu’un soleil illumine en traversant leurs chairs
comme un reflet de feu ; filtrant, -tels des épairs- *
Le ressenti confus de mes stupeurs profondes.

Mes yeux contemplatifs parcourent l’univers
Des derniers jours d’été ; soustrayant d’un revers
Cette belle saison ; laissant pointer l’automne.

Sous l’éther embaumé d’une moite senteur
Trottine un vent léger, goguenard et farceur
Prodige se mêlant à mon âme syntone *

Qui se laisse bercer, acceptant son aumône.

Claudem. 10.10.2017

***********

* osmonde =   Plantes de la famille des Osmondacées (fougères), dont l’infrutescence est en forme de bouquet.

* épairs =Aspect interne d’une feuille de papier lorsqu’on l’observe par transparence devant une source de lumière.

* syntone = Dont les sentiments sont en harmonie avec…

Papa

 Ce petit poème, est dédié à mon père que j’ai très peu connu, mort d’un accident à son travail.

j’avais à peine douze ans, Il m’a toujours manqué et par ces quelques mots je veux lui rendre hommage…!!

Ce poème inachevé dormait au fond d’un tiroir.

Je l’ai ressorti et finalisé pour soulager ce chagrin persistant malgré les années.

PAPA.

Sans toi, sans ton soutien ! Comment ai-je pu vivre,
Et longer les déserts de mon cœur plein de givre ?
Je n’étais qu’une enfant quand la mort te surprit
Emplissant de douleur mon âme, mon esprit.

Quand je revois parfois ; -telle illusion qui passe-
Un courant de bonheur d’amusement cocasse ;
Ces tendres souvenirs me rappellent les jours
Des doux moments vécus, de ris et calembours.

Sur les monts escarpés de nos bribes de vie
Entre joie et douleur et fuyant toute envie
J’ai voulu cloisonner dans mes tiroirs secrets
Ma souffrance en rappel à des yeux indiscrets.

Lorsqu’en mes froids hivers ton ombre s’effiloche
Ene laissant s’immiscer le chagrin toujours proche ;
Je libère mes cris émigrant sans retour
Quand coulent devers toi quelques larmes d’amour.

Dans un silence épais ton souvenir s’efface
Mais au fond de mon cœur j’ai conservé ta place.
Je sais ! tu reviendras. Les yeux remplis d’espoir
Je veux imaginer, un jour de te revoir.

Claudem

LA VIE N’EST PAS UN LONG FLEUVE TRANQUILLE.

VOICI UN POEME DONT LA FORME EST UN « ROUNDEL »

Bonne lecture à vous qui me suivez fidèlement je vous souhaite un bon

WEEK-END

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MES AMITIE.

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LA VIE N’EST PAS UN LONG FLEUVE TRANQUILLE .

Je m’en vais méditant, quand tout semblait facile
Vers des soleils d’été dans un azur flottant.
Je longeais les chemins d’un pas leste et gracile.
Je m’en vais méditant

Rempli d’espoir mon coeur, revoit en palpitant
Refleurir les lilas, au chant d’oiseau fébrile
Savourant leur douceur, chaque heure chaque instant.

Quand l’esprit vigoureux ! pour un temps volubile
Aimait faire des projets, d’avenir éclatant
Mais ce jour, l’espoir tient au fond d’une sébile.
Je m’en vais méditant.

Claudem

 

FRIVOLITES PRINTANIERES

UN PETIT POEME POUR FÊTER L’ARRIVEE DU PRINTEMPS.Bonne lecture à mes lecteurs fidèles, même si je déserte un peu ma page Word.

Bises amicale à vous tous.

FRIVOLITES PRINTANIERES  

C’était un jour d’avril à l’ombre des charmilles
Le printemps s’égayait sous un amas de fleurs
L’hirondelle excitée en son bec des brindilles,
Oeuvrait, faisant son nid loin des agitateurs.

Les bourgeons éclataient sous un soleil cinabre ;
Du regard je suivais le ballet incessant
Que nous faisait l’abeille en pourléchant sa labre
fonçant droit sur la fleur au coeur iridescent.

Travailleuse assidue elle filait en vrilles ;
En suivant son instinct nul besoin de radar,
Je la vit succomber au plaisir des papilles,
S’accrochant à la rose au précieux nectar.

Claudem.

 

  Claudem.    

NOSTALGIE

NOSTALGIE

Comment puis je arrêter les saisons dans l’espace ?
Ces chemins de ma vie où  j’entends retentir,
-Coulant tel un sanglot inutile et fugace-
des moments que mon coeur ne pourrait démentir.

Or ! ce temps précieux ondoie et me fait face,
Il chemine en silence et se fait beau parleur
Franchissant l’univers tel un glaive qui trace
Sans remords ; de mon âme il ôte la vigueur.

Sous le regard bleuté des jours de ma jeunesse,
Telle une funambule en avant  j’ai marché.
Je vois le présent fuir et pourtant je confesse ;
Quiétude et sagesse, en son sein j’ai cherché

Et la vie en mon coeur chaque jour se fait brève
Sur un chemin discret de beaux cheveux d’argent,
Ensemencent  mon front et couronnent sans trêve,
Ce chemin parcouru sous un ciel diligent.

Claudem

Vois ! l’espace est Divin (poème)

Coucher de soleil aux mille couleurs sur Ile Rousse

VOIS  ! L’ESPACE EST DIVIN.

Vois ! l’espace est divin ; étirant inlassable
La blancheur d’un duvet dans l’air pur et mutin.
Il ondule soyeux, sinueux, impalpable.
Vois ! L’espace est divin.

Son reflet sur le lac -ou brille l’alevin-
Entre en danse et voyage à son rythme immuable
Sous la voûte du temps le défiant en vain,

Le nuage dansant, disparaît, vulnérable ;
S’effilochant sans cesse en un ballet serein
Qui met l’âme à l’affût d’un émoi délectable.
Vois  ! L’espace est divin.

Claudem 13/08/2016

Tourbillon de vie

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Terre et brouillard

J’ai pleuré sur mes mots enfouis dans la brume.

N’ayant plus d’encrier pour y plonger ma plume.
Mon esprit s’est perdu fuyant par les chemins,
-Où l’ azur s’est paré de fauve et de carmins-
Laissant bercer mes vers sur les vagues d’écume.

Dans le ciel de l’été mon esprit se consume
Au regard de la vie et de ses lendemains.
Qu’en sera t’il des coeurs en ces jours incertains
Et du sol opprimé recouvert d’amertume ?

La planète d’amour, – « joyaux bleu, merveilleux »
Qui croule sous le poids des projets périlleux ;
Demain se vengera ; laissant l’homme utopiste

Dans son flot de tourments de regrets éternels
Pour ce monde immolé sur l’autel égoïste
Des passions, des lobbys, aux projets solennels.

Ô Dieu ! prend donc pitié de nos êtres charnels.

Claudem.